mercredi 4 mars 2009

Le bas de la ville dans ses pires états

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Un homme, les pieds dans l'eau, essaie vainement, à Martissant,
des manoeuvres pour la circulation de l'eau boueuse d'un canal
(Photo: James Alexis, 2 mars 2009)
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Des hommes oeuvrent dans une boue
en vue de faire un passage leur permettant de sortir de chez eux
(Photo: James Alexis, 2 mars 2009)
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A Martissant, motards et passagers, les pieds dans l'eau,
traversent difficilement la nappe d'eau ralentissant la circulation des véhicules
(Photo: James Alexis, 2 mars 2009)
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Par Michel Carlin, Le Nouvelliste, lundi 2 mars 2009

Après les averses de jeudi soir qui ont fait des sinistrés au niveau de certains quartiers de la zone métropolitaine; dimanche soir, le même scénario s'est reproduit. Inondations, tronçons de route endommagés, canaux obstrués et circulation difficile. Avec tout son lot de misère, la zone métropolitaine devient de plus en plus vulnérable aux moindres gouttes de pluie.

Flaque d'eau boueuse, bouteilles en plastiques, flacons et canettes vides dans les canaux et sur la chaussée ... maisonnettes inondées, le décor est à nouveau planté ce lundi au bas de la ville et dans ses environs.
Résidences privées inondées, tronçons de route endommagés, circulation des véhicules considérablement réduite sur plusieurs artères de la capitale, les averses qui se sont abattues, dimanche soir, sur la zone métropolitaine, ont laissé la capitale dans un état insalubre et méconnaissable.
Ce lundi matin, certaines rues de la zone métropolitaine étaient encore jonchées de tonnes d'alluvions drainées par les eaux pluvieuses. Plusieurs artères, dont la nationale # 2, tronçon compris entre l'église Sainte Bernadette et Martissant 9, restent toujours enclavées. La boue retrouvée sur la chaussée paralyse la circulation à ce point de la capitale.
A chaque averse, les résidents du bas de la vile sont sur le qui-vive. C'est le cas pour Martissant où les dernières pluies transforment la route en un lac artificiel. Cet état de fait cause un net ralentissement de la circulation des véhicules. Des motards qui, pour l'occasion, se sont imposés comme des dépanneurs sont à la rescousse de certains piétons face au défi des eaux stagnantes. Mais en dépit de leur ingéniosité, les chauffeurs de taxi-moto ne traversent qu'avec beaucoup de peine cette nappe, tous, les pieds dans l'eau. Il est totalement impossible aux piétons de faire la traversée, a-t-on constaté. Certains d'entre eux se sont contentés d'utiliser des brouettes à traction humaine.
Parallèlement, certains quartiers de Cité Soleil, le wharf de cabotage dit ''Wharf de Jérémie'', la route de Clercine, celles de Tabarre et de Delmas ... sont également affectés par les averses de dimanche soir.
A Clercine, non loin d'une base militaire de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), des maisons ont été inondées. Une partie de la route a été aussi endommagée, a encore constaté Le Nouvelliste. Ce qui a rendu difficile, lundi matin, la circulation des véhicules dans les parages de l'Aéroport international de Port-au-Prince.
Contrairement aux averses de jeudi soir, des engins lourds du Service métropolitain de collecte de résidus solides (SMCRS) et des TPTC ont été remarqués à certains endroits affectés par les averses. Les services concernés effectuent depuis lundi matin des manoeuvres en vue de débarrasser la voie publique et nettoyer les canaux. Mais ces manoeuvres, pour importantes qu'elles soient, ne constituent pas une panacée au problème. Elles sont effectuées en aval alors que la source se situe en amont.
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