jeudi 27 août 2009

Haïti: Pour désenclaver Baradères

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Baradères: une vue de la route percée par le GCDN) et les planteurs (Photo: Le Nouvelliste)


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Les planteurs de la troisième section communale des Barradères sur le chantier (Photo: Le Nouvelliste)
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L'environnement immédiat du port des Baradèrres dans un état insalubre (Photo: Le Nouvelliste)
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Par Amos Cincir




Source: Le Nouvelliste, 26 août 2009




Les planteurs de la troisème section communale des Barradères en collaboration avec le Groupe des cadres pour le développement des Nippes (GCDN), une organisation communautaire, ont depuis quelques mois procédé à l'ouverture d'une voie routière débouchant sur les départements de la Grand'Anse et du Sud. Ce projet vise à désenclaver ces communautés et du même coup protéger la ville des Barradères contre les inondations répétées.

Situées dans les hauteurs des Barradères, les localités de Fonds-Tortue, Nicolos, Fonds-Gondole, Prochinotte, Monguillot et de Goulot ne sont plus enclavées. Les travaux effectués par l'organisation GCDN ont permis de découvrir la beauté de leur paysage ainsi que le climat doux et agréable de leurs montagnes.

Dans le cadre d'une nouvelle approche du développement rural alternatif et durable, les responsables du Groupe des cadres pour le développement des Nippes (GCDN), une ONG haïtienne qui intervient dans la santé communautaire et le développement rural, ont depuis plusieurs mois mis sur pied un projet visant à frayer une voie vers les départements de la Grand-Anse et du Sud en vue de désenclaver cette région.

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Le coordonnateur du GCDN, Castel Juslin (Photo: Le Nouvelliste)
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Les objectifs de ce projet, selon le coordonnateur du GCDN, Castel Juslin, se résument, entre autres, en la protection de l'environnement et sa réhabilitation, la création d'infrasctructures de base relatives à la promotion de l'écotourisme, la gestion de l'eau, la santé et l'assainissement, la voie de pénétration routière pour l'amélioration des conditions de transport dans la communauté. Ce plan met l'accent sur les aspects qui auront le plus grand impact sur la qualité de la vie dans la commune des Barradères.

Conçu dans le cadre du développement rural, ce projet consiste à permettre la rentabilisation des ressources et des richesses culturelles locales. Il pourrait même constituer une source d'autofinancement humain à défaut de moyens de financement traditionnels.

« Le projet, dont le coût s'élève à environ 148 millions de gourdes, vise à favoriser une relance économique dans la région desservie par l'axe routier entre les sections communales des Barradères et les départements de la Grand-Anse et du Sud. A travers ce projet destiné au développement de ces communautés, nous comptons apporter notre contribution au curage de la rivière des Barradères afin de protéger la ville contre les inondations répétées causées par les crues de cette rivière à chaque averse », déclare M. Juslin, l'air déterminé, ajoutant que ces travaux permettront aussi de diminuer les risques sanitaires liés aux inondations en empêchant la contamination et en facilitant le drainage des eaux stagnantes dans la ville des Baradères.

Pour l'ouverture du warf des Baradères

Outre les projets de développement rural et communautaire, les responsables du Groupe des cadres pour le développement des Nippes et les habitants des Barradères n'ont pas manqué de faire ressortir leur insatisfaction face à l'insalubrité dans l'environnement immédiat du port. Ils ont aussi critiqué l'attitude des responsables du service maritime, qui n'ont rien fait pour rendre fonctionnel ce port construit dans les années 80 par le député et industriel Webert Kersaint.

« La mise en fonction de ce port pourrait constituer un moyen pour les Barraderois de créer de nouvelles activités économiques avec les autres villes côtières du pays, mais les autorités n'ont manifesté aucun intérêt pour faire fonctionner le warf. Dans cet ordre d'idées, nous sommes en train de multiplier les démarches afin d'inciter les autorités compétentes à intervenir dans les plus brefs délais afin que cette structure soit mise en marche», a fait savoir Castel Juslin.

En revanche, il faut signaler que la majorité des personnes interrogées jugent positif l'impact de ces projets. Mais, pour elles, l'opération aurait été beaucoup plus fructueuse si les autorités haitiennes avaient apporté leur appui à une telle initiative. Le problème qui se pose pour la réalisation de ces projets est le coût élevé, alors que le GCDN, d'après ses responsables, n'a jusqu'ici reçu ni l'appui d'organismes internationaux ni celui de l'Etat haïtien.
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L'article originale a été publié ici.

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NDCDP-Génie civil

Les ingénieurs civils qui sont sur le terrain, pourraient-ils fournir au GCDN et à la population des Baradères un appui technique leur permettant de construire une route durable, sécuritaire et carrossable en tout temps ?

Que peut faire la célèbre CNE pour libérer ces planteurs de la corvée illustrée sur la photo ci-dessus ? Le temps passé à percer cette route à la main aurait servi à cultiver les champs. Le rendement des planteurs et celui des équipements de la CNE auraient alors augmenté, non ?

La décentralisation de l'administration du pays que commande la Constitution ou le «municipalisme» que propose le Professeur Gérard Bissainthe sont on ne peut plus nécessaires au développement du pays dans chacune de ses communes et dans chacune de ses sections communales.

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