samedi 30 mai 2009

Haïti/HAYTRAC/ Ouverture du Centre de Formation Maurice Bonnefil dédié à l'entrainement d'opérateurs d'engins de génie civil


NDCDP-Génie civil


La firme HAYTRAC a invité l'ingénieur Lionel Duvalsaint à prononcer une allocution à l'occasion de l'inauguration du Centre de formation d'opérateurs d'engins de Génie civil. L'ingénieur Lionel Duvalsaint est Président de l’Association Haïtienne des Entreprises de Construction (AHEC). La cérémonie de lancement du programme de formation de conduite d’engins de chantier a eu lieu le vendredi 29 Mai 2009 à Cité Renaud. Il s'agit d'un projet bénéficiant d'un financement de l'USAID.
Nous suggérons que le Centre Maurice Bonnefil offre également aux élèves-ingénieurs en génie civil, tels que ceux de la Faculté des Sciences, l'occasion d'apprendre à conduire les engins lourds, tracteurs, pelles mécaniques, chargeurs, niveleuses, compacteurs à rouleaux, etc, dans le cadre des travaux pratiques liés à leurs cours théoriques sur les engins de génie civil, les procédés modernes de construction, par exemple.


Allocution de Mr Lionel DUVALSAINT


Un des problèmes majeurs rencontrés par les Entreprises de construction dans l’exécution des marchés est la carence de cadres techniques intermédiaires. Il existe en effet un grand vide entre l’ingénieur responsable des travaux et l’opérateur d’engins ou l’ouvrier ; bon nombre de ce personnel ayant reçu une formation sur le tas tout à fait inadéquate pour exécuter convenablement les travaux prévus aux marchés. Il n’est pas étonnant de voir un ingénieur-cadre sur le site, son niveau en main donnant des explications à un maçon ou indiquant à un opérateur de niveleuse comment orienter la lame de son appareil. Et, c’est avec un intérêt particulier que nous suivons l’effort déployé par certains organismes pour combler cette défaillance.

Ainsi, récemment, nous avions été présent à cette Foire des Métiers où des centaines de jeunes des deux sexes, ayant bénéficié d’un savoir-faire relevant, entre autres, du domaine de l’ingénierie (maçons, plombiers, ébénistes, électriciens…) ont fourni une démonstration fort convaincante de leur maitrise des nouvelles connaissances acquises. Et, sans hésitation aucune, nous avons recommandé aux Entreprises de l’Association d’utiliser ces nouvelles compétences dans le cadre de leurs activités de chantier.

Aujourd’hui, l’Association Haïtienne des Entreprises de Construction (AHEC), par mon organe, salue la ténacité du Président de la HAYTRAC puisqu’il inaugure finalement le lancement du Programme de Formation de conduite d’engins de chantier, dans ce Centre tant attendu par les Entrepreneurs de la construction.

En effet, à maintes reprises, lors de nos réunions mensuelles, des entrepreneurs nous ont fait part de leur mésaventure avec tel ou tel opérateur d’engins très peu qualifié, formé généralement à qui mieux mieux, ce qui occasionne souvent des malfaçons et/ou retards dans l’exécution de leurs travaux. A ce propos, plusieurs ateliers de travail ont été organisés avec les Représentants de la HAYTRAC en vue de trouver une solution à ces problèmes.

Désormais, avec la mise en fonctionnement du Centre de Formation Maurice Bonnefil, un vide certain vient d’être comblé. Cet enclos, où se dérouleront les activités de formation, va donc constituer un véritable creuset où des jeunes des deux sexes pourront finalement apprendre, de manière ordonnée, l’engin dont l’opération et le fonctionnement leur seront confiés. Il ne s’agira pas uniquement du pilotage de ce matériel mais également d’une connaissance parfaite de ses capacités (ce qu’il peut en faire et comment) et surtout de son cycle d’entretien.

En réalité, il s’agit là d’un domaine que j’ai personnellement expérimenté pour avoir élaboré les programmes et supervisé le fonctionnement du Centre de formation du Ministère des TPTC à la fin des années 1980. Cette entité, qui a rendu d’énormes services au Pays, est malheureusement inopérante actuellement.

Ainsi, est-il souhaitable que ces jeunes bénéficient également d’une formation, sommaire évidemment, sur la connaissance des matériaux routiers ; en d’autres termes un bon opérateur de niveleuse doit être en mesure d’identifier et même d’écarter, si besoin est, un matériau qui lui est livré pour l’exécution d’un corps de chaussée et un operateur de chargeur doit pouvoir sélectionner dans un banc d’emprunt le matériau approprié devant convenir à un usage précis. Il ne serait pas mauvais non plus que ce Centre procède également, dans un avenir pas trop lointain, à la formation de cette catégorie de personnel routier dénommé « terrassier », cet artisan qui s’assure de la bonne mise en place des matériaux routiers (tri, étalement, épuration…)

L’AHEC se considère d’ores et déjà comme le partenaire privilégie du Centre de formation Maurice Bonnefil, puisqu’il permettra à son personnel de terrain d’être mieux formé ou de se recycler, de se mettre à jour et qu’il constituera une pépinière sûre où ses entrepreneurs trouveront des opérateurs biens formés leur évitant ainsi retards et pertes dans l’exécution de leurs chantiers.

Ce Centre de formation arrive donc à point sonné, à un moment où une attention particulière est accordée à la réhabilitation de nos infrastructures routières. Les entreprises, une fois au travail, n’auront qu’à se tourner vers ces jeunes qui auront bénéficié d’une solide formation et d’une parfaite connaissance des engins de Génie civil.

Ainsi, au nom de l’AHEC, nous présentons toutes nos félicitations au Président de la HAYTRAC et à tous ceux qui l’ont accompagné dans ces démarches. Sa ténacité a sans doute permis que soit opérationnelle aujourd’hui ce centre de formation tant attendu. Nous formulons le vœu que ce Centre dédié à la formation de cadres intermédiaires pour l’industrie de la construction puisse survivre et aller au-delà de ce financement, sans doute temporaire, et qu’elle fasse partie désormais du système de formation technique et professionnel du Pays.
MERCI

Lionel DUVALSAINT, ing.
Président de l’AHEC
29 mai 2009

jeudi 28 mai 2009

Haïti/Questions soulevées par le coût du projet de route Cayes-Jérémie (RN7)

1.- Commentaires sur le coût et la durée du projet de route RN7, Cayes-Jérémie, émis à l'intérieur de l'article suivant:

Île d'Haïti: L'éducation de base négligée à l'Est, oubliée à l'Ouest ?

Par Dr. Pierre Montès
Source: Le Coin de Pierre, 5 mai 2009

Voir le lien ci-après:

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http://jfjpm.blogspot.com/2009/05/ile-dhaiti-leducation-de-base-negligee.html
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2.- Questions relatives au projet de route RN7, Cayes-Jérémie, émises à l'intérieur de l'article suivant:

Haïti-Infrastructure : Questions autour du projet de construction de la route Cayes-Jérémie
94 982 895,39 USD pour 81km, soit 1 172 628,33 USD par km

Par Par Franck Laraque
Professeur émérite, City College, New York

Source: AlterPresse le 27 mai 2009

Voir le lien ci-après:

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http://www.alterpresse.org/spip.php?article8384
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mercredi 20 mai 2009

Haiti/Routes/Génipailler désenclavée grâce au «cumbite» des citoyens: Commentaires

La lecture de l'article sur Génipailler par M. Rock André publié le 13 mai dernier dans le journal Le Matin le 13 mai et posté sur le Coin de Pierre-Génie civil le 15 mai (1), a suscité les commentaires du Coin de Pierre - Génie civil et de l'ingénieur Lionel Duvalsaint. Nous les reproduisons ci-dessous:



****** Note du Coin de Pierre - Génie civil ******


Avec environ l'équivalent de 14% seulement du budget de dépenses annuelles de la Minustah en Haïti (soit 14% de 601,5 millions de dollars US en 2008-2009), on aurait pu doter chacune des 140 communes de la République d'un tracteur D8T de 2008. Un tel engin aurait permis, entre autres choses, à la commune de Cornillon (Ouest) de réaliser les travaux de déblai de la route désenclavant ainsi la section communale de Génipailler.
Doter chaque commune de la République d'un tracteur (ou plus concrètement d'un minimum de matériels de travaux publics) aurait été une façon pratique et efficace pour l'ONU et la Minustah de répondre à une demande justifiée du Président René Préval: remplacer progressivement les tanks par des tracteurs.
À l'actif du gouvernement actuel, il convient de reconnaître que la section communale de Génipailler est, dans la commune de Cornillon, la seule à bénéficier d'un projet dans le budget national, selon les informations disponibles sur le site Web du Ministère de l'Économie et des Finances. Il s'agit de la réhabilitation de la route de Cornillon au coût de 3 millions de gourdes. Les travaux ont démarré le 13 mars 2008. Quatre-vingt-treize pourcents (93%) des montants alloués ont déjà été dépensés, selon les données du Ministère de l'Économie et des Finances. Programme: Prodep; bailleur: Gouvernement haïtien; organisme: BMPAD. Voir note (*) ci-dessous.
Le gouvernement aurait pu inclure dans son projet de réhabilitation de la route de Cornillon, le désenclavement de la section communale de Génipailler.

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Haïti/Travaux de déblai sur une partie de la route reliant les sections communales de Génipailler et de Gascogne
construite par les citoyens de Génipailler. - Photo: Le Matin, 13 mai 2009

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La photo du déblai montrée ci-dessus ne montre l'existence d'aucun fossé de drainage longitudinal des eaux de pluie (voir côté droit sur la photo). De plus, à l'endroit où un groupe de personnes sont debout (voir côté gauche sur la photo), il semblerait qu'un petit ouvrage de protection de la route contre l'érosion soit nécessaire à cet endroit. Cet endroit pourrait aussi être l'exutoire d'un drain transversal, si la topographie (profil longitudial et profil transversal) s'y prétait, ce qui en a tout l'air, en examinant la photo.

Il semble que nos ingénieurs civils haïtiens, qui travaillent dans le milieu, pourraient se regrouper pour former des équipes de bénévoles, donnant aux populations des zones reculées un petit appui technique dans leurs petits projets communautaires propres. Le Coin de Pierre-Génie civil et son administrateur qui connaît un peu le sujet, pourraient volontiers y participer à distance, bénévolement.
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(*)
Génipailler: section communale de la commune de Cornillon dans le département de l'Ouest.Gascogne: section communale de la commune de Mirebalais dans le département du Centre.
Cliquer sur le lien ci-après (entrer le mot public si un nom d'utilisateur est demandé; entrer encore le mot public si un mot de passe est demandé). Quand la carte des départements est affichée, cliquer sur le département de l'Ouest puis sur la commune de Cornillon pour voir la section communale de Génipailler. Revenir à la carte des départements pour cliquer sur le département du Centre, puis sur la commune de Mirebalais pour voir la section communale de Gascogne. En plaçant le curseur sur la section communale désirée, on peut voir apparaître en médaillon le montant du budget de développement pour la section communale en question.

//Carte montrant un croquis des départements:

http://www.mis.mefhaiti.gouv.ht/projectmismef6/mefdeplist_admin.php?cmd=resetall

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//Banque de données du MEF:
http://www.mis.mefhaiti.gouv.ht/projectmismef6/mefLesProjetslist_admin.php?showmaster=mefsection&id_section=13405
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****** Commentaires de l'ingénieur Lionel Duvalsaint ******




EN GUISE DE COMMENTAIRES SUR TES REFLEXIONS AUTOUR DU PROJET DE GENIPAILLER
Mon cher Pierre,
Il s'agit là d'un cas type qui met en exergue l'absence de l'Etat dans les différentes Régions du Pays, en particulier dans les Sections communales. Ces dernières sont quasiment dépourvues de tout support logistique et d'encadrement technique, ce, dans presque tous les domaines. Les "projets" sont pour la plupart le fruit d'initiatives personnelles quand ils ne sont pas conçus par des ONG qui semblent échapper à tout contrôle du Pouvoir central.
Le MTPTC n'est plus celui des années 70-80.Les Directions Départementales n'existent que de nom; des activités sont souvent exécutées dans une juridiction à l'insu du Responsable départemental qui voit souvent arriver dans sa zone d'influence une brigade en vue de l'exécution de tâches qui organiquement lui reviendraient. La présence des Directeurs départementaux du Sud et des Nippes n'avait pas été notée lors de la signature du Contrat pour l'exécution de l'axe Cayes-Jérémie...
En réalité, les représentants des entités locales: mairies, casecs...etc. devraient pouvoir s'asseoir avec les différents Directeurs départementaux en vue d'élaborer le plan de travail ( court, moyen, long terme) nécessaire au désenclavement et au développement de la région.
Une fois dépouillées et articulées ces idées de projets serviraient de base à l'élaboration d'un Budget-Programme tant réclamé par les Parlementaires pour le vote du Budget de la République. Un outil important de gestion en ce sens qu'il permet une planification des différentes activités et aussi et surtout leur évaluation ex-post et la justification de tous écarts.
Quand à l'équipement requis pour l'exécution des travaux, le Pays vient de se doter, à partir des fonds de Petro caribe, d'une imposante flottille estimée à cent millions de dollars américains. Ceci n’empêche certainement pas le remplacement des chars de la Minustah par des engins de construction au bénéfice d’un pays visiblement pas en guerre.
Il convient alors de structurer les Directions départementales (personnel frais provenant des universités et formation continue) et de les équiper en vue de leur permettre de faire face à leurs missions.
On pourrait également reprendre au sein du MTPTC l'expérience de la brigade dénommée SLELC: Service de Location d'Equipements Lourds de Construction dans le but d'aider les petites et moyennes entreprises de construction en mettant à leur disposition, à prix modique, le matériel requis pour l'exécution de leurs contrats. Cette entité se chargerait également de la formation et du recyclage des opérateurs et mécaniciens d'engins lourds.
Une telle approche permettrait au MTPTC de remplir efficacement son rôle et éviterait que des expériences identiques à celle de Génipailler ne se reproduisent, une expérience où une communauté se défonce pour mettre en place des infrastructures tout à fait hors normes condamnées à être non fonctionnelles après la première bonne averse...
Lionel Duvalsaint, ing
17 mai 2009

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(1)

//Article de M. Rock André:

http://www.lematinhaiti.com/Article.asp?ID=18483
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//Cet article est aussi posté sur:

http://jfjpm-genie-civil.blogspot.com/2009/05/genipailler-desenclavee-grace-au.html

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vendredi 15 mai 2009

Génipailler désenclavée grâce au «cumbite» des citoyens

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Haïti/Travaux de déblai sur une partie de la route reliant les sections communales de Génipailler et de Gascogne
construite par les citoyens de Génipailler. - Photo: Le Matin, 13 mai 2009
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«Voir un jour une automobile stationner devant leur résidence a été un rêve cher pour la plupart des habitants de Potino, le bourg principal de la section communale de Génipailler. Si pour certains ce rêve n’est pas encore concrétisé, ils ne doutent plus qu’il est possible, puisque les automobiles arrivent enfin à Génipailler »
« La construction de la route revenait toujours comme sujet dominant dans les meetings de campagne électorale dans la zone. Pourtant, avant les politiques et les autorités de Port-au-Prince, ce sont les citoyens eux-mêmes qui ont donné le ton et qui, soutenus par leur acharnement, ont matérialisé leur rêve. »
« Après plus de deux ans de travail assidu des citoyens de Génipailler, cette section communale de Cornillon/Grand-Bois est désormais accessible en véhicule motorisé. La détermination des résidents a eu raison des montagnes escarpées et des pierres géantes et sort cette région du pays de son enclavement. La construction de cette route qui relie Génipailler à la section communale de Gascoigne (commune de Mirebalais), considérée récemment encore comme une utopie par certains, est passée au stade de réalité grâce à une utilisation efficace du « cumbite » par certains leaders locaux. »
Rock André, Le Matin du 13 mai 2009
Voici l'article en entier:

DÉVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE/INFRASTTRUCTURES / Sortir de l’enclavement par l’initiative locale
Par Rock André, Le Matin du 13 mai 2009
Un exemple à suivre
Après plus de deux ans de travail assidu des citoyens de Génipailler, cette section communale de Cornillon/Grand-Bois est désormais accessible en véhicule motorisé. La détermination des résidents a eu raison des montagnes escarpées et des pierres géantes et sort cette région du pays de son enclavement. La construction de cette route qui relie Génipailler à la section communale de Gascoigne (commune de Mirebalais), considérée récemment encore comme une utopie par certains, est passée au stade de réalité grâce à une utilisation efficace du « cumbite » par certains leaders locaux.
Voir un jour une automobile stationner devant leur résidence a été un rêve cher pour la plupart des habitants de Potino, le bourg principal de la section communale de Génipailler. Si pour certains ce rêve n’est pas encore concrétisé, ils ne doutent plus qu’il est possible, puisque les automobiles arrivent enfin à Génipailler.La construction de la route revenait toujours comme sujet dominant dans les meetings de campagne électorale dans la zone. Pourtant, avant les politiques et les autorités de Port-au-Prince, ce sont les citoyens eux-mêmes qui ont donné le ton et qui, soutenus par leur acharnement, ont matérialisé leur rêve.
La genèse de l’initiative
Le pasteur Jean Ulrick Paulémon et son cousin, Joseph Paulémon, font partie d’un groupe de citoyens originaires de Génipailler qui ont pris l’initiative de construire cette route pour relier Génipailler à Gascoigne. Fatigués d’avoir trop longtemps attendu une main externe pour tracer cette voie de communication, ils ont décidé un beau jour de se lancer, en organisant tous les samedis des « cumbites ». Ils n’avaient pour tous matériels que des pioches, des houes et des machettes, mais comptaient sur leur détermination. Progressivement, des bénévoles sont venus leur prêter main forte, soit par des contributions financières, soit par une participation active dans les « cumbites ». Ils ont fait quelques avancées, mais ont buté en cours de route contre des écueils de taille. Le tracteur qu’ils ont loué est tombé en panne à plusieurs reprises. Ce qui les a ralentis dans leur progression. Avec l’aide du député Gasner Douze, les instigateurs du projet ont reçu une subvention de 250 000 gourdes du gouvernement. Ce fonds a été utilisé notamment pour couvrir les dépenses en carburant du tracteur.
Malgré tous leurs efforts, la bataille n’est pas encore totalement gagnée pour les leaders communautaires de Génipailler. La route étant en terre battue, elle est très vulnérable aux effets néfastes de l’eau de pluie qui peut facilement la dégrader. Ce qui nécessiterait des travaux de consolidation de plus grande envergure, qui pour l’instant, ne peuvent être exécutés par les citoyens.
La réalisation de cette route contribuera à mettre en valeur la splendeur de ce coin reculé du pays. La localité de Potino, chef-lieu de cette section, surprend toujours agréablement les visiteurs par son charme et la beauté de son paysage. Une couverture végétale luxuriante surplombe le flanc des montagnes entourant le bourg et lui vaut une atmosphère de paix et de bien-être. Deux cours d’eau baignent Potino, l’un à température froide et l’autre, plus ou moins tiède. Ils se rencontrent en confluent pour former une autre rivière dont la température varie entre celles des deux premiers cours d’eau. Les habitants de Génipailler considèrent la construction de cette route comme un nouveau pas franchi pour la mise en place des infrastructures de base dans cette section communale. En effet, cette localité a une forte carence en infrastructures, que ce soit sur le plan de l’éducation, de la santé ou des services sociaux de base.
Dans le cadre du Projet de développement communautaire participatif (Prodep), un moulin à grains doit se construire bientôt dans la zone. En outre, sous le leadership du pasteur Jean Ulrick Paulémon, Génipailler est sur le point de disposer d’un dispensaire. Le local est en phase d’achèvement et commence déjà à accueillir ses premiers patients.
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NDCDP-Génie civil.-
  1. Avec environ l'équivalent de 14% seulement du budget de dépenses annuelles de la Minustah en Haïti (soit 14% de 601,5 millions de dollars US en 2008-2009), on aurait pu doter chacune des 140 communes de la République d'un tracteur D8T de 2008. Un tel engin aurait permis, entre autres choses, à la commune de Cornillon (Ouest) de réaliser les travaux de déblai de la route désenclavant ainsi la section communale de Génipailler.
  2. Doter chaque commune de la République d'un tracteur (ou plus concrètement d'un minimum de matériels de travaux publics) aurait été une façon pratique et efficace pour l'ONU et la Minustah de répondre à une demande justifiée du Président René Préval: remplacer progressivement les tanks par des tracteurs.
  3. À l'actif du gouvernement actuel, il convient de reconnaître que la section communale de Génipailler est, dans la commune de Cornillon, la seule à bénéficier d'un projet dans le budget national, selon les informations disponibles sur le site Web du Ministère de l'Économie et des Finances. Il s'agit de la réhabilitation de la route de Cornillon au coût de 3 millions de gourdes. Les travaux ont démarré le 13 mars 2008. Quatre-vingt-treize pourcents (93%) des montants alloués ont déjà été dépensés, selon les données du Ministère de l'Économie et des Finances. Programme: Prodep; bailleur: Gouvernement haïtien; organisme: BMPAD. Voir note (1) ci-dessous.
  4. Le gouvernement aurait pu inclure dans son projet de réhabilitation de la route de Cornillon, le désenclavement de la section communale de Génipailler.
  5. La photo du déblai montrée ci-dessus ne montre l'existence d'aucun fossé de drainage longitudinal des eaux de pluie (voir côté droit sur la photo). De plus, à l'endroit où un groupe de personnes sont debout (voir côté gauche sur la photo), il semblerait qu'un petit ouvrage de protection de la route contre l'érosion soit nécessaire à cet endroit. Cet endroit pourrait aussi être l'exutoire d'un drain transversal, si la topographie (profil longitudial et profil transversal) s'y prétait, ce qui en a tout l'air, en examinant la photo.
  6. Il semble que nos ingénieurs civils haïtiens, qui travaillent dans le milieu, pourraient se regrouper pour former des équipes de bénévoles, donnant aux populations des zones reculées un petit appui technique dans leurs petits projets communautaires propres. Le Coin de Pierre-Génie civil et son administrateur qui connaît un peu le sujet, pourraient volontiers y participer à distance, bénévolement.

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Génipailler: section communale de la commune de Cornillon dans le département de l'Ouest.
Gascogne: section communale de la commune de Mirebalais dans le département du Centre.

Cliquer sur le lien ci-après (entrer le mot public si un nom d'utilisateur est demandé; entrer encore le mot public si un mot de passe est demandé). Quand la carte des départements est affichée, cliquer sur le département de l'Ouest puis sur la commune de Cornillon pour voir la section communale de Génipailler. Revenir à la carte des départements pour cliquer sur le département du Centre, puis sur la commune de Mirebalais pour voir la section communale de Gascogne. En plaçant le curseur sur la section communale désirée, on peut voir apparaître en médaillon le montant du budget de développement pour la section communale en question.


//Carte montrant un croquis des départements:
http://www.mis.mefhaiti.gouv.ht/projectmismef6/mefdeplist_admin.php?cmd=resetall
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//Banque de données du MEF:

http://www.mis.mefhaiti.gouv.ht/projectmismef6/mefLesProjetslist_admin.php?showmaster=mefsection&id_section=13405

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samedi 9 mai 2009

Haiti/Projet construction route Cayes-Jérémie: fiche technique

Sources utilisées: Primature et MTPTC (1)

Localisation du projet.-

Le projet se situe dans les Départements du Sud et de la Grande-Anse comme le montre la ligne rouge sur la figure ci-après.







La route nationale #7 (Cayes – Jérémie) relie directement les villes Cayes, Camp Perrin, Beaumont, Roseaux et Jérémie. Elle traverse la plaine des Cayes sur une longueur de 16 km, le massif de la Hotte sur 60 km et la plaine côtière de Jérémie sur 13 km.

Des variantes sont prévues pour le contournement des villes de Beaumont, de Camp Perrin et à l’entrée de la ville de Jérémie. Il est aussi prévu dans ce projet le revêtement en pavés autobloquants (adoquins) de certaines traversées de ville telles que Beaumont et Roseaux. Des aires de croisement seront aussi réalisées dans les zones à relief accidenté.


Les travaux comprendront les éléments suivants:

  • Correction et rectification de la Géométrie routière pour des vitesses maximales comprises entre 40 et 80 km/h
  • D’importants travaux de terrassements (déblai et remblai)
  • Constructions et réparations des ouvrages d’art (ponts et murs de soutènement),
  • Travaux de drainage et d’assainissement
  • Construction du corps de chaussée (couche de fondation, couche de base et revêtement en béton bitumineux ou bicouche)
  • Réalisation de travaux de signalisations horizontale et verticale et placement de glissières de sécurité.


Quelques caractéristiques géométriques du projet:

  • Longueur : 81 km
  • Largeur Plateforme prévue : entre 7.00m et 11m
  • Largeur chaussée prévue : entre 6m et 7m
  • Largeur des accotements : entre 1 et 2 m
  • Largeur des aires de croisement : 3m

La situation actuelle.-

La route actuelle est en terre battue et en très mauvais état. En plusieurs endroits les croisements sont très difficiles. Les caractéristiques géométriques sont en dessous des normes minimales (très faible rayon de courbure, distance de visibilité presque nulle, très fortes déclivités de plus de 15 à 20% etc.). En saison pluvieuse le trajet Jérémie – Cayes dure plus de huit (8) heures avec une vitesse de base de l’ordre de 5 à 10 km/h. La traversée entre Camp- Perrin et Roseaux est très perilleuse.

Voici quelques photos de la route actuelle:






















Passage à gué sur la Rivière Glace
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(1) Les données et les images proviennent de la fiche technique publiée par le MTPTC et la Primature. La fiche est accessible par le lien suivant:
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On peut avoir des informations additionneles par:
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Compteur