mardi 10 février 2009

«Et les noirs dont les pères sont en Afrique, ils n'auront donc rien ! » (1)

Le Coin de Pierre-Génie civil note que plusieurs projets de construction de routes sont en marche ou sont sur le point de démarrer.

Les firmes étrangères sont, en grande majorité, choisies par "concours" pour exécuter ces projets au détriment des firmes locales. Est-ce la conséquence du libre échange ? Non. Il en a presque toujours été ainsi en Haïti: les firmes locales ne reçoivent que des miettes.

Il faudra que cette habitude change. Libre échange ou pas, il faudra que des compagnies "joint ventures" dans lesquelles les haïtiens auront 51% des capitaux ou plus, soient formées et parviennent à obtenir des contrats de construction d'envergure.

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(1) Cette déclaration est attribuée à l'empereur Jean-Jacques Dessalines. Je trouve qu'elle est appropriée au sujet traité dans cet article, deux siècles plus tard. Hier, il s'agissait d'anciens esclaves vis-à-vis les mulâtres, aujourd'hui, il s'agit des tous les haïtiens vis-à-vis le reste du monde venu les «aider».

2 commentaires:

  1. Dans le cas d'Haiti je ne crois pas Pierre. Le probleme que nous confrontons remonte a l'embargo de 1993. Depuis 1994 les firmes locales ont accumule un retard sur les normes et procedures a remplir pour avoir acces aux fonds internationaux disponibles pour l'execution des projets.

    En 2008 le ministere des TPTC apres huit mois avait depense seulement 12% des fonds disponibles a cause des deficiences locales a ce niveau la. Des fois ils se referent aux compagnies de la republique voisine. La pratique politique facilitant les amis, l'inexistence d'un cadre garantissant la securite de l'investisseur et les risques ont pratiquement ruine les compagnies locales.

    Sans compter le groupe de bourdon qui peut, a cause de son acces politique au niveau de la presidence, peut bloquer n'importe quel projet s'il n'a pas sa part du gateau.

    Nous devons nous battre pour changer cette realite

    Stanley Lucas
    www.haitisolutions.blogspot.com

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  2. Sanley, merci pour ton commentaire.
    Le problème remonte bien à 1804 !
    Dans le cas des TPTC où j'ai travaillé autrefois, j'ai observé ce problème de très très près en 1978. Donc je parle en connaissance de cause...
    Aucun effort n'est fait pour permettre aux firmes locales de grandir. Elles sont reléguées au rôle de «gardiens d'estrade».

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