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Le ministre Jacques Gabriel (assis à gauche) et Cezar Uzeda (assis à droite), représentant de la firme Constructora AOS
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Le Premier ministre Michèle Duvivier Pierre-Louis serrant la main d'un représentant de la firmee de supervision
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Cezar Uzeda, rerpésentant de la Constructora AOS
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«Pour la première fois dans ce pays, la rivière Glace aura un pont !»
Par cette expression le Premier ministre Michèle Duvivier Pierre-Louis, à la signature du contrat, a exprimé sa grande satisfaction en tant que jérémienne.
Lisez l'article suivant du journal Le Nouvelliste.
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Haïti: Signature de l'accord pour la construction de la route Cayes Jérémie
Par Cyprein L. Gary, Le Nouvelliste, 23 avril 2009
Le Ministre des Travaux publics, l'ing. Jacques Gabriel et le représentant principal de la Firme internationale brésilienne, Consrutora OAS Ltd, Cezar Uzeda, ont paraphé jeudi l'accord de construction de l'axe Cayes/Jérémie, la Route Nationale # 7, au cours d'une cérémonie tenue au local du ministère des Tracaux publics, Transports et Communication (MTPTC) en présence du Chef du gouvernement, Mme Michèle Duvivier Pierre-Louis, de l'ambassadeur du Brésil, Igor Kipman, de l'ambassadeur du Canada, Gilles Rivard, du représentant de la BID en Haïti, Philippe Dewez, de parlementaires et maires de la Grand'Anse.
D'un coût total de 94 982 895,39 dollars, les travaux de construction de la Route Nationale # 7 (81 km) débuteront en juillet prochain et dureront 30 mois. Les fonds pour financer ce projet viennent du Canada (75 millions de dollars canadiens, soit 60 millions de dollars US), la BID (25 millions de dollars US) et l'Etat haïtien. Les travaux, consisteront à la préparation, au terrassement, au drainage et assainissement, au revêtement de chaussée en béton bitumeux et à la signalisation.
Si le contrat d'exécution a été confié à la firme brésilienne Construtora OAS Ltd, les 13 premiers kilomètres, soit le tronçon reliant la ville des Cayes à Camp-Perrin, seront réalisés par le Centre National des Equipements (CNE). La supervision des travaux sera assurée par deux firmes étrangères : La firme Louis Berger INC (division caribéenne) basée à Panama et la Tecsult International Limitée, basée à Montréal Canada.
Avec la cérémonie de signature, c'est une étape importante qui vient d'être franchie dans la réalisation de ce projet qui tient à coeur toute la communauté grand'anselaise, le gouvernement haïtien et les bailleurs de fonds. Tous les intervenants à cette cérémonie ont mis en relief la nécessité de cette entreprise dont l'objectif principal est de favoriser le développement de la Grand'Anse et le Sud par le désenclavement de certaines régions.
« C'est un grand jour pour le département de la Grand'Anse et le département du Sud parce c'est un rêve caressé depuis de nombreuses années qui va être réalisé », a indiqué le représentant de la BID en Haïti, Philippe Dewez. Il a insisté pour que, dès l'entame de la construction de la route, des mesures de protection environnementale soient prises, notamment dans le département de la Grand'Anse, pour assurer une certaine pérennité à l'ouvrage.
« L'expérience que nous avons faite dans beaucoup de pays nous a appris qu'à partir du moment qu'une route devient plus accessible , l'on commence à couper des arbres et à dégrader l'environnement », a fait remarquer M. Dewez qui a entretenu les autorités locales de la nécessité d'assurer l'entretien des routes.
A cet effet, il rappelé la mauvaise expérience des bailleurs qui, après avoir débloqué des fonds pour la construction d'une route, se retrouvent quelques années plus tard dans l'obligation de refinancer ces mêmes infrastructures parce qu'elles n'ont pas été entretenues. Fort de cela, il a conseillé aux responsables haïtiens d'augmenter la contribution du Fonds d'Entretien Routier. Quant à la BID, Philippe Dewez promet que cette institution va administrer les fonds alloués à ce projet de façon à s'assurer que la supervision fasse son travail et qu'aucun contrat additionnel ne s'ajoute à celui déjà signé.
« Il n'y aura aucun dollar supplémentaire qui va être payé pour cette route qui doit être réalisée dans le cadre du budget préalablement assigné. Donc, c'est une responsabilité forte pour la BID, les firmes de supervision, le MTPTC et même pour les populations bénéficiaires de veiller à la bonne utilisation de ces fonds », prévient le représentant de la BID.
L'ambassadeur du Canada, M. Gilles Rivard, a concédé que la cérémonie du jour est le fruit d'un long travail entamé depuis la visite du Premier ministre canadien en Haïti, Stephen Harper, il y a deux ans pour une rencontre avec le président Préval. A ce moment, le chef d'Etat haïtien avait formé le voeu que le Canada puisse être associé à la construction de la route Cayes /Jérémie et nous avons décidé d'y investir 75 000000 dollars canadiens rappelle le diplomate canadien, ajoutant que cet engagement (75 millions de dollars) est le plus important du Canada pour une initiative ou un projet de toute la coopération canadienne à travers le monde.
Igor Kipman, l'ambassadeur du Brésil n'a pas caché sa satisfaction devant, ce qu'il appelle, l'accouchement de ce bébé. Car, précise-t-il, cette signature vient neuf mois après la finalisation de l'appel d'offres. Neuf mois de négociations et de discussions parfois difficiles entre les 4 partenaires de cette entreprise à savoir : la Construtora OAS, la BID, l'Agence canadienne de développement international (ACDI) et le MTPTC, a précisé le diplomate brésilien apparemment satisfait de l'aboutissement de ce processus.
Plusieurs raisons expliquent cette satisfaction, souligne l'ambassadeur du Brésil.
Premièrement, la présence de l'OAS comme la première représentante du secteur privé brésilien en Haïti pour construire la route nationale # 7.
Comme deuxième raison de sa satisfaction, Igor Kipman s'est dit réjoui que ce soit l'OAS qui arrive en Haïti en premier parce que c'est une des plus importantes entreprises dans le domaine de la construction civile au Brésil. Elle est présente dans plusieurs pays de l'Amérique latine et en Afrique. Pour débuter ses travaux dans la Caraïbe, l'OAS a choisi Haïti.
Troisièmement, le représentant du géant de l'Amérique du Sud considère la présence de l'OAS en Haïti comme une fenêtre qui s'ouvre sur le secteur privé brésilien. « J'espère que l'OAS va attirer la présence d'autres entreprises brésiliennes qui viendront investir en Haïti, créer des emplois et améliorer le pouvoir d'achat de la population » souhaite Igor Kipman.
Prenant la parole à son tour, le sénateur de la Grand'Anse, Andris Riché se félicite que ce projet se réalise au moment où Mme Michèle Duvivier Pierre-Louis, Grand'Anselaise elle aussi, est à la tête du gouvernement. Il loue la contribution des parlementaires de la Grand'Anse, particulièrement Michel Clérié dans l'avancement de ce projet. Il remercie chaleureusement les bailleurs de fonds, le gouvernement haïtien et leur promet l'assurance de l'entretien de la route.«
Un défi politique et technique à relever ». C'est ainsi que le ministre des Travaux publics, Jacques Gabriel entrevoit la réalisation de la Nationale # 7 que réclame à corps et à cri toute la Grand'Anse.
« L'acte que nous poserons dans quelques minutes, ce jeudi 23 avril 2009, scellera, dans le réel, la décision qui doit conduire définitivement au désenclavement de la Grand'Anse en particulier de son chef lieu, Jérémie, et des communes avoisinantes », soutient le titulaire des Travaux publics précisant que la déserte routière en plus de celles maritime et aériennes facilitera la mise en valeur des richesses latentes de la Grand'Anse et ouvrira la voie, grâce au tourisme local, à une meilleure connaissance de la presqu'île du Sud.
Par rapport aux remarques du représentant de la BID concernant la nécessité de mesures environnementales pour protéger la route, Jacques Gabriel a cherché à rassurer les bailleurs que le MTPTC, à travers une unité spécilaisée, accompagnera ce projet. Le ministre a fait part de son intention d'associer le ministère de l'Environnment à ce qui va se faire à ce sujet sur la route nationale # 7.
Originaire de Jérémie, le Premier ministre Michèle Pierre-Louis se rappelle avec peine son premier voyage sur la route Jérémie/Port-au-Prince qui a duré de 6 h am à minuit alors qu''elle n'avait que 5 ans à cette époque.
«Plus récemment, j'ai dû passer à peu près 14 heures sur cette route alors que la rivière Glace était en crue et qu'il fallait attendre de l'autre côté que les eaux baissent pour passer de gué», a raconté le chef du gouvernement pour signifier l'importance de la cérémonie du jour pour le Sud et la Grand'Anse.
«Pour la première fois dans ce pays, la rivière Glace aura un pont» a ajouté plus loin la locataire de la Villa d'Acueil misant sur l'entretien et la protection de l'environnement pour garantir une certaine pérennisation de cet ouvrage qui a nécessité de grandes largesses des bailleurs.
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